Le no-code et l’intelligence artificielle transforment nos manières de concevoir, d’automatiser et de développer des outils digitaux. Pourtant, malgré leur puissance, ces technologies restent victimes de nombreux clichés. Dans cet article, je vous propose de découvrir ce que sont vraiment les outils no-code, pourquoi ils ne vont pas « tuer » les développeurs, et comment les combiner à l’IA peut vous faire gagner un temps précieux dans vos projets pro comme perso.
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TogglePourquoi un été dédié au no-code et à l’IA ?
Chaque année, depuis trois ans, je publie une série de vidéos quotidiennes tout au long du mois de juillet : Les Cahiers de l’Été. L’objectif ? Démystifier le no-code et l’IA pour les rendre accessibles à tous, que vous soyez entrepreneur, freelance, salarié ou simplement curieux du digital.
En 31 jours, on explore ensemble des outils, des cas concrets, des astuces… Et les retours sont toujours les mêmes : enthousiasme, déclics, créativité décuplée. Beaucoup de personnes découvrent ces technologies, les testent, les adoptent — parfois sans s’être jamais imaginé pouvoir « créer » quelque chose de technique auparavant.
No-code : définition et principes
Le no-code, ce n’est pas une lubie ou un gadget. C’est une nouvelle approche de la création logicielle, reposant sur la programmation visuelle : une interface intuitive, où vous assemblez des blocs fonctionnels pour créer des solutions numériques.
📌 Définition simple : le no-code permet à toute personne, même sans savoir coder, de créer un site, une application ou une automatisation via une interface graphique.
C’est un peu comme si on avait inventé une langue universelle de la tech, compréhensible par tous, sans avoir à apprendre un langage de programmation.
Les grandes familles d’outils no-code
Pour bien comprendre l’écosystème no-code, il faut le découper en familles d’outils selon leurs usages :
1. Les bases de données & outils d’organisation
Notion, Airtable
Parfaits pour structurer de l’information, organiser vos documents, gérer des projets. Ces outils servent souvent de back-office pour des apps, ou de hub de données connecté à d’autres outils.
2. Les générateurs de sites web
Webflow, Mailerlite, Squarespace
Créez des sites web professionnels sans coder. Webflow permet même d’exporter le code HTML/CSS pour l’héberger ailleurs.
3. Les créateurs d’applications
Bubble, Glide, Adalo
Pour créer des apps web ou mobiles. Attention : application ≠ site web. Une app implique des comptes utilisateurs, des actions personnalisées, etc.
4. Les outils de formulaire
Tally, Fillout
Collecte de données, enquêtes, onboarding… Tally est selon moi l’outil le plus intuitif du marché.
5. Les outils d’automatisation
Zapier, Make, n8n
Automatisez vos tâches. Make est l’outil que je recommande le plus souvent pour son équilibre entre puissance et accessibilité.
IA et no-code : une alliance puissante
L’intelligence artificielle ne fait pas partie du no-code, mais elle le complète parfaitement. Intégrée dans vos automatisations (ex. via Make ou Zapier), elle permet :
de générer du contenu (ChatGPT)
d’analyser des textes, des emails
de classifier des données
d’interagir avec de l’image, du son ou de la vidéo
Par exemple, j’utilise très souvent des blocs ChatGPT dans mes scénarios Make pour générer des réponses automatiques, analyser des formulaires ou traduire du contenu. C’est un game changer, clairement.
5 idées reçues (fausses) sur le no-code
1. Le no-code va tuer les développeurs
C’est l’un des clichés les plus tenaces. En réalité, les meilleurs développeurs utilisent le no-code… pour aller plus vite ! Les outils no-code ne remplacent pas le code : ils en dépendent. Il faudra toujours des devs pour créer ces plateformes.
➕ Le no-code démocratise l’innovation. Il ne la remplace pas.
2. Le no-code, c’est facile
Créer un vrai produit no-code demande de la logique, une bonne architecture, et souvent des bases d’algorithmie. Certes, l’interface est plus simple. Mais derrière, la conception reste complexe.
Le no-code, ce n’est pas « juste » glisser-déposer. C’est de la vraie réflexion produit.
3. On peut créer une app en 1h
Une app fonctionnelle demande du temps. Même si l’outil est rapide à prendre en main, il faut toujours :
analyser les besoins
penser à l’UX/UI
créer des droits d’accès
tester le produit
Créer = 30%. Concevoir, itérer, former = 70%.
4. Le no-code, c’est pour les petits projets
Faux. Beaucoup de grandes entreprises utilisent le no-code pour leurs projets internes. On distingue deux types d’usages :
Projets MVP / POC pour tester un concept rapidement
Outils internes pour les équipes non-tech, souvent plus souples que des logiciels SaaS traditionnels
👉 Le no-code challenge même certains outils SaaS en proposant des solutions sur-mesure.
5. Le no-code coûte cher
Le vrai problème, ce n’est pas le coût. C’est l’absence de suivi. Beaucoup d’équipes paient des abonnements qu’elles n’utilisent plus. Il faut :
suivre ses outils via un tableau
analyser leur ROI
supprimer les redondances
💡 Exemple perso : j’ai un tableau dans un simple Google Sheet pour suivre mes outils et leur rentabilité mois après mois.
Mini-exercice : et vous, êtes-vous déjà no-codeur·se sans le savoir ?
Réfléchissez aux outils que vous utilisez au quotidien :
Excel et ses macros ? ✅
Trello avec des automatisations ? ✅
Gmail + filtres automatiques ? ✅
➡️ Vous êtes sans doute déjà en train de faire du no-code sans le savoir. Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle !
Le no-code n’est ni un effet de mode, ni un gadget pour bricoleurs du dimanche. C’est un véritable levier d’innovation, d’autonomie et de productivité. Combiné à l’IA, il permet de créer plus vite, plus intelligemment — et d’impliquer davantage les profils non techniques dans les projets digitaux. Pour ne rien manquer consultez les autres articles sur le no-code.